Les adducteurs sont 5 muscles qui vont permettre de rapprocher la cuisse de l’axe du corps, en opposition au mouvement d’abduction. Aussi forts que fragiles, il est intéressant d’en comprendre l’anatomie et le rôle afin d’en tirer pleinement profit et sans douleur. Découvrez donc tout ce qu’il y a à savoir sur les adducteurs, ces muscles des jambes indispensables, et sur les exercices les plus pertinents pour les mobiliser !
Anatomie des adducteurs
Les adducteurs se trouvent sur la partie interne de la cuisse au niveau des membres inférieurs. Le terme désigne en réalité un groupe musculaire composé de 5 muscles distincts : le pectiné, le court adducteur, le long adducteur, le grand adducteur et le gracile.
Le Pectiné
Le pectiné s’étend du bassin jusqu’au fémur (os de la cuisse). Ce muscle aplati et quadrilatère est très court et compose le plan superficiel. Son origine se situe sur la partie antérieure du bassin pour se terminer sur la ligne âpre. Son trajet est oblique en bas, en dedans puis en arrière.
Le Court adducteur
Sur le plan moyen, le court adducteur s’étend du pubis à la face postérieure du fémur. Aplati et triangulaire, il présente la particularité de se diviser en deux chefs à sa terminaison. En effet, le chef supérieur prend fin sur l’extrémité supérieure de la trifurcation. Le chef inférieur se termine sur la ligne âpre, entre le grand adducteur et le pectiné.
Le Long adducteur
Au plan superficiel, ce muscle puissant s’étend de la partie antérieure du pubis à la ligne âpre du fémur. Son trajet est oblique en bas, en dehors et en arrière.
Cette ligne âpre fait référence à la partie saillante du bord postérieur de la diaphyse du fémur. Il est intéressant de noter que le tendon de ce muscle présente des fibres musculaires communes avec le droit de l’abdomen. Par conséquent, il peut être directement impacté lors des pubalgies ou des fractures de fatigue.
Grand adducteur
Le grand adducteur est le plus large, le plus long et le plus profond. Il présente 3 faisceaux :
– Supérieur et Moyen : Insertion sur l’os iliaque au niveau de la partie antérieure sur la branche ischio-pubienne. La terminaison s’effectue sur le fémur, plus précisément au niveau de la longueur sur le versant médial de la crête latérale de la ligne âpre.
– Inférieur : Sur l’os iliaque, face postérieure de la tubérosité ischiatique. Ce faisceau se termine sur l’extrémité inférieure du fémur.
Le Gracile
Il présente la particularité d’être bi-articulaire. En effet, d’une apparence aplatie et mince, il s’étend du pubis jusqu’au tibia. Le gracile trouve son origine sur l’os iliaque au niveau de la face antérieure de la surface angulaire du pubis. Il se termine sur le tibia au niveau de la patte d’oie.
Cette dernière fait référence aux insertions tendineuses du gracile, du semi-tendineux ainsi que du sartorius qui s’accrochent à l’intérieur du genou, au niveau de la partie supérieure de la face antéro-médiale du tibia.
La tendinite de la patte d’oie est une pathologie fréquente, notamment dans les sports stimulant l’articulation du genou (tennis, football, danse, course à pied, etc).
Rôles et fonctions
Ils sont parfois nommés « les gardiens de la virginité ». Ce nom est issu du fait que ces muscles sont très puissants dans leur mouvement d’adduction, permettant ainsi de resserrer les cuisses avec une grande résistance. Ils sont également utiles pour stabiliser le bassin lors de la marche ou encore défendre l’articulation de la hanche en cas de déficit.
L’une des meilleures illustrations de la fonction d’adduction de la cuisse des adducteurs est lors d’un tir au football !
Les adducteurs sont donc fortement sollicités dans de nombreux sports. On pense au foot, mais aussi à l’escrime ou encore la course à pied. Pour les pratiquants de ce type de disciplines, une rotation de la hanche répétée ainsi qu’un déséquilibre musculaire abdominaux/adducteurs peuvent conduire à une pubalgie 1. Cette dernière oblige souvent à consulter un médecin du sport. En effet, les adducteurs sont les seuls muscles ayant une action sur la hanche.
« La nature est bien faite » à en croire l’adage que nous connaissons tous. C’est bien le cas concernant les adducteurs. En effet, de nombreux nerfs et artères, dont l’artère fémorale passe à ce niveau-là. Or, vous aurez remarqué que l’intérieur des cuisses est un stockage préférentiel du tissu adipeux. Ce dernier joue, sans doute, un rôle de protection supplémentaire pour ces nerfs et artères vitaux !
Exercices dédiés au renforcement musculaire des adducteurs
Le renforcement musculaire joue un rôle indispensable dans la prévention des blessures aux adducteurs. En effet, il existe un lien direct entre la tonicité de vos muscles et la réduction des pathologies diverses et des lésions musculaires. Parmi les effets délétères, on peut évoquer un mouvement mal effectué, un échauffement bâclé ou encore une sur-sollicitation. Il est donc indispensable, notamment si vous débutez ou êtes sujet aux blessures, d’être encadré par un professionnel de la remise en forme !
Exercices adducteurs
À la maison, en extérieur ou à la salle de sport, les exercices pour les adducteurs ne manquent pas. Votre coach sportif pourra vous guider vers les mouvements les plus adaptés à votre objectif en fonction du matériel disponible. Du squat sumo, aux fentes arrières en passant par la Plank Jack, vous aurez l’embarras du choix pour vous perfectionner ou démarrer votre reprise du sport de manière encadrée.
En parallèle de votre renforcement, un travail de souplesse peut aussi être réalisé, notamment grâce à l’étirement des muscles adducteurs.
Programme spécial adducteurs
Un programme sportif vous permettra ainsi de mettre l’accent sur une zone musculaire ciblée. Si vous pratiquez le football, la course à pied, la danse ou le tennis, il semble primordial d’être assidu afin de mettre toutes les chances de votre côté. Dans un objectif de perte de poids, un programme dédié aux adducteurs prend également tout son sens, permettant de diminuer la masse grasse à l’intérieur de la cuisse et ainsi retrouver des jambes affinées.
Références :
- Bacquaert, P., « Pubalgie du sportif, symptômes et traitement », Institut de recherche du bien-être de la médecine et du sport santé, dernière révision 2023. Disponible sur irbms.com.
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