C’est quand même dommage de travailler dur avec son coach sportif et de s’avachir toute la journée sur sa chaise de bureau. Malheureusement, l’un n’exclut pas l’autre. Sans connaissances de base en ergonomie, on peut avoir une condition physique idéale, participer régulièrement à des cours de gym, disposer d’un mobilier de bureau ergonomique et mal se tenir tout de même.
L’ennui, c’est que cela entraîne des maux de cou, des tensions dans les trapèzes et des cervicalgies. Ces troubles musculo-squelettiques peuvent devenir un cauchemar pour le travailleur et l’empêcher de se concentrer -tout ce contre quoi l’ergonomie va lutter- et couper ensuite toute envie d’enfiler ses baskets pour la séance de coaching personnel. Pour palier ces désagréments, quelques corrections de posture s’imposent au quotidien et Ownsport vous les explique quelques base d’ergonomie et de gym posturale.
C’est une question que vous avez peut-être posé à votre coach sportif : qu’est-ce que le Yogalates ? On entend peu parler de cette gym douce dont le nom fait penser à une boisson gourmande arrosée de lait. Pourtant, elle ne date pas d’hier. Les premières leçons de Yogalates ont été dispensées aux alentours des années 2000, par l’Australienne Louise Solomon, créatrice de cette méthode. Si vous êtes à la recherche d’une activité physique douce pour gagner en souplesse, en muscles profonds et en bien-être, le Yogalates pourrait vous plaire.
Yogalates avec un swissball
Le yogalates recommandé à tous
Cette activité est le fruit de la double expérience de Louise Solomon, professeur de yoga pendant 25 ans et de Pilates, durant 18 ans. Elle a inventé ce sport hybride après avoir constaté de trop nombreuses blessures en cours de yoga. L’idée est donc d’ajouter à la première discipline une certaine dose de Pilates, soit de musculation profonde, pour éviter ce genre de désagréments.
Le yogalates a su prélever la substantifique moelle du yoga et du Pilates et s’adresse à tous, des plus jeunes aux plus âgés. Une séance type comporte des postures de yoga pour cultiver force, endurance, stabilité et flexibilité, et renforce le tonus des muscles profonds. À force de pratique et grâce aux outils du Pilates (accessoires et méthode), la colonne vertébrale ainsi que les organes vitaux sont mieux soutenus, et la posture globale s’en trouve améliorée. On accorde également une importance particulière à la respiration et à la concentration de l’esprit sur l’état présent, forme de méditation que l’on nomme la pleine conscience.
La pratique du yogalates est particulièrement conseillée aux personnes souffrant de maux de dos, d’arthrite ou d’ostéoporose en ce qu’il n’est pas traumatisant pour les articulations et les os. Il est également excellent pour les femmes enceintes désireuses de soigner leur condition physique efficacement et sans se brusquer. De manière générale, les exercices de musculation alliés à une bonne respiration stimulent la circulation du sang ainsi que le système nerveux et permettent d’évacuer le stress. En complément d’une activité sportive plus tonique – pour les férus de cardio qui ont besoin de se dépenser – ou en hobby principal, il semble que le yogalates ait tout bon.
Les inspirations du yogalates
Exercices de yogalates
Pour mieux comprendre l’essence du yogalates, il est intéressant de faire le point sur le yoga et le Pilates dont il est issu. Le yoga est né en Inde, environ 3000 ans avant J.C. On estime que plus de deux millions de personnes le pratiquent en France dans sa forme douce, intériorisée ou dynamique. On décèle entre six et huit branches de yoga parmi lesquelles le Hatha yoga, plus connu de tous, qui repose sur la pratique de postures appelées asanas, utilisées dans le yogalates. Et si les Français (et les autres) affectionnent autant le yoga, c’est parce qu’il vise à harmoniser corps et esprit via la pratique d’étirements bien établis, à grand renfort de respiration profonde et de calme. D’ailleurs, en sanskrit, ancienne langue du sous-continent indien, le terme yoga signifie « mettre ensemble, relier ».
De son côté, le Pilates a été créé par l’Allemand Joseph Pilates, en 1920. Inspiré par une enfance ponctuée de maux physiques, il est devenu un sportif accompli et a travaillé à l’élaboration de techniques permettant de corriger les mauvaises postures, tout en renforçant les muscles profonds de manière harmonieuse. Ses techniques ont beaucoup été utilisées à des fins thérapeutiques, auprès de sportifs blessés en quête de rééducation et auprès de patients alités souhaitant lutter contre la perte de tonus musculaire. Cette méthode est inspirée du yoga, de gymnastique et de musculation. Elle se pratique au sol, parfois à l’aide d’accessoires tels que des élastiques, des ressorts ou des ballons. Au travers d’exercices spécifiques requérant concentration et respiration contrôlée, le Pilates fait subir au corps des déséquilibres qu’il compense en sollicitant des muscles profonds dits stabilisateurs.
Références :
IA. Grets, IA. Zhivutskaya& TM. Bulkova. (2020). Influence of physical culture and recreational classes with use of the comprehensive yogalates methodology on height and weight, anthropometric and calipometric indicators of the second mature age women.
WA. Barbosa, RL. Rica, CM. Santana, AF. Maia & DS. Bocalini. (2018). Yogalates como estratégia de atividade para aprimorar parâmetros morfo-funcionais de idosas. XV CONGRESSO ESPÍRITO-SANTENSE DE EDUCAÇÃO FÍSICA. Consulté sur congressos.cbce.org.br
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Ceux qui le pratiquent connaissent les bienfaits du running. Il n’y a rien de tel que courir pour retrouver des idées claires. On a d’ailleurs l’impression que cela dépasse l’entendement. Comment une session d’exercice cardio – on peut espérer le même effet d’une séance de sport avec un coach sportif – peut-elle calmer, motiver, réconforter et aider à clarifier la pensée ? C’est justement ce qu’ont cherché à comprendre les spécialistes des neurosciences. Bien que le cerveau ne délivre pas facilement de réponses, ce l’on sait donne déjà envie de stopper toute activité pour faire chauffer le bitume.
Courir la nuit
Courir après les neurones
Longtemps on a cru que le cerveau développait son réseau neuronal pendant les premières années de la vie de l’individu. En lui proposant un mode d’apprentissage stimulant, on pouvait espérer étendre ce réseau. Mais à partir de l’âge adulte, l’évolution des connexions neuronales semblait compromise. Un peu comme si les neurones avaient épuisé leur quota de possibilités.
Or, de récentes études provenant de l’Académie américaine de neuropsychologie montrent que, chez les animaux, le schéma dressé ci-avant est erroné. Au cours de l’existence, les fameuses cellules du système nerveux spécialisées dans la communication et le traitement de l’information continuent à se former. Mieux, le seul moyen connu à ce jour pour en produire davantage, c’est de passer par la case cardio ou aérobie. Courir en fait partie !
Clarté d’esprit & concentration
Grâce à ces études, on sait aussi où naissent les nouveaux neurones après stimulation : dans l’hippocampe, zone jouant un rôle central dans l’apprentissage, la mémoire et la navigation dans l’espace. Et bien que ce phénomène ait été observé chez l’animal, il est raisonnable d’imaginer un processus similaire chez l’homme. D’autant que l’on sait déjà que l’activité physique telle que la course à pied aide à renforcer la mémoire. Maintenant, on se l’explique mieux. « Si vous vous dépensez jusqu’à transpirer – entre trente et quarante minutes – de nouvelles cellules cérébrales vont naître », appuie Karen Postal, joggeuse et présidente de l’Académie américaine de neuropsychologie, dans les colonnes de nymag.com.
Il n’y a pas que la région de la mémoire qui soit touchée par la grâce des exercices physiques. Le lobe frontal, juste derrière le front, est aussi impacté positivement. Il intervient dans la planification, le langage et le mouvement. Lorsque l’on s’adonne à la course à pied, qui sollicite particulièrement le système cardiovasculaire, cette zone profite d’un afflux sanguin amplifié. C’est précisément cela qui entraîne la clarté d’esprit ressentie par les adeptes du footing. La concentration est maximisée, tout comme le discernement.
Les émotions dans tout ça ?
Femme en train de courir
Baisse de moral, anxiété, déprime ou dépression. Les spécialistes de la santé préconisent aux personnes souffrant de ces maux de pratiquer un sport. Empiriquement, on constate les résultats positifs de ce genre de démarche, et c’est tant mieux pour tous ceux qui l’ont compris et en profitent. « Moins de médicaments, plus de course à pied » est un credo très sain et efficace.
Mais pourquoi ? Comment l’exercice physique contribue-t-il à l’équilibre émotionnel ? C’est encore une question à laquelle les scientifiques tentent de répondre. Peut-être est-ce dû à la production d’hormones du bonheur, comme la sérotonine ou la dopamine. Ce que l’on sait, c’est que de ce même lobe frontal, qui permet d’avoir les idées plus claires lorsqu’il est très irrigué, dépend l’équilibre émotionnel.
Courir, c’est aussi être pleinement là, présent dans ce que l’on fait. Qu’on batte le bitume à coup de musique dans les oreilles, au rythme de la respiration ou avec les encouragements d’un coach sportif, on profite d’instants de pleine conscience de soi. La tendance psychologique actuelle encourage à être dans le présent, conscient de ce que l’on ressent. La course à pied permet cela et – fait exceptionnel – elle permet aussi d’examiner un grand nombre de sujets avec une vue d’ensemble qu’on a moins lorsque l’on n’agit pas intensivement.
Références :
C. Vivar & H. van Praag. (2017). Running changes the brain: the long and the short of it. Physiology Volume 32 Issue 6 pp 410-424. Consulté sur physiology.org
JL. Abel & EF. Rissman. (2013). Running-induced epigenetic and gene expression changes in the adolescent brain. International Journal of Developmental Neuroscience Volume 31 Issue 6 pp 382-390. Consulté sur sciencedirect.com