À l’évocation des termes Kangoo Jumps, vous ne voyez peut-être pas de quoi il s’agit. Des chaussures à ressorts pour faire de l’exercice, ça ne vous dit rien ? C’est le sujet que nous avons choisi de traiter à la rédaction d’Ownsport aujourd’hui. Et cela concerne tout le monde, aussi bien les sportifs assidus que les amateurs en mal de nouvelles routines d’entraînement. Pourquoi ? Parce que le port de ces godillots soulage les articulations et permet de griller une belle dose de calories en prime. Si la tentation est trop grande de grimper sur ces souliers au look futuriste pour une séance de cardio fun, renseignez-vous auprès de votre coach sportif. Il aura certainement une bonne adresse à vous soumettre.
Kangoo Jumps : le repos des articulations
Le concept des chaussures à ressorts Kangoo Jumps nous vient tout droit de Suisse. L’entreprise du même nom a commandé un certain nombre d’études à la Swiss Federation Institute of Technology visant à appuyer l’intérêt de la chose.
Quel est-il ? C’est simple, ces bottes kangourou permettent de réduire la puissance des impacts dus au sport d’environ 80 %. Un chiffre énorme. Saviez-vous que lors d’une séance de course à pied, les articulations des genoux et des chevilles supportent des chocs à répétition d’environ 2 à 3 G ? Soyons précis : G est ici l’initiale du mot gravité. Le nombre de G permet de mesurer l’accélération due à la pesanteur.
Notez que selon les entraînements – ceux à base d’exercices pliométriques dans le but de gagner en explosivité, par exemple – ce chiffre peut grimper jusqu’à 5 voire 10. Imaginez la pression subie par les articulations, leurs tendons et ligaments. C’est pourquoi, lorsqu’on sent que ces derniers éléments fatiguent, ou simplement pour prévenir, il peut être intéressant de chausser ces drôles d’engins.
Enfin des chaussures de ski confortables
Les Kangoo Jumps ressemblent à des chaussures de ski (elles se ferment de la même manière) montées sur des ressorts à crampons. Il faut bien avouer que cela confère une dégaine particulière. Toutefois, on ne voit aucun mal à paraître un peu « original », surtout si l’efficacité est au rendez-vous. La structure en contact avec le sol est antidérapante et résistante afin de se frotter à tout type de surfaces, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Chaque arc est fabriqué à partir de plastique, ce qui le rend particulièrement souple et robuste à la fois. Entre ces deux arcs, on remarque des bandes de tensions qui permettent d’ajuster la robustesse de la suspension par rapport au poids de chacun et à l’usage que l’on fait de son équipement. Notez que la chaussure est accrochée à la partie suspension de façon à laisser la cheville libre de ses mouvements. Vous n’aurez donc pas la démarche d’un skieur, fort heureusement. Plutôt celle d’un kangourou, léger sur ses appuis.
Running et aérobic
Équipé des fameuses Kangoo Jumps, on peut pratiquer le running ainsi que des exercices de types fitness ou aérobic. Dans ces deux derniers cas, on ne lésine pas sur les squats, les sauts et les chorégraphies rythmées afin de faire monter le cardio. Certaines salles de sport et coaches personnels le proposent désormais (comptez entre 11 et 12 euros la séance).
Au moment de passer au sol pour les exercices d’abdo-fessiers, on ne les quitte pas. Avec leurs 2,5 kilos chacune, ces beaux bébés augmenteront la difficulté des mouvements. Et quand on veut se sculpter un corps gainé, c’est exactement ce qu’on recherche. Selon nos sources, ces petites merveilles permettraient d’augmenter la dépense énergétique de 25 %. Un excellent moyen de brûler un millier de calories en une heure tout en améliorant sa coordination, sa résistance cardiorespiratoire ainsi que sa musculature des jambes, fesses et abdominaux.
Références :
RF. de Oliveira, PD. de Oliveira, SK. Szezerbaty, LC. de Oliveira, JS. De Almeida, AW. de Oliveira Gil & RG. De Oliveira. (2014). Effect of running exercise with and without the use of equipment Kangoo Jumps, in postural control: a case study. Manual Therapy, Posturology & Rehabilitation Journal Volume 1-5. Consulté sur mtprehabjournal.com
TI. Mokrova, AY. Osipov, MD. Kudryavtsev, RS. Nagovitsyn & KK. Markov. (2019). Practice of Kangoo Jumps Fitness to improve female students’ cardiorespiratory fitness. Physical education of students Volume 23 Issue 4 pp 191-197. Consulté sur sportedu.org.ua
À la rédaction d’Ownsport, on est curieux. On discute avec une foule de sportifs en tout genre, à l’affût des bienfaits de la musculation. On rencontre des médecins du sport et, bien sûr, on est très proches de nos coachs sportifs. Or, il n’empêche que parfois, on est encore surpris par la quantité de disciplines qui jalonnent l’univers sportif. En l’occurrence, c’est le cas pour une compétition réservé à ceux qui ont suffisamment gagné en force, sobrement intitulée The World’s Strongest Man (l’homme le plus fort du monde).
Brian Shaw, 4 fois World’s Strongest Man
The World’s Strongest Man, ça vous dit quelque chose ? Mais si, vous avez probablement déjà vu passer ce genre d’images. Par exemple, on y voit un type à la carrure titanesque, flanqué d’un solide harnais et tractant un semi-remorque, la figure cramoisie par l’effort. En outre ce qu’il y a d’étonnant, c’est que ce qui passe pour une torture aux yeux de certains est une réelle fierté pour d’autres. Voilà une activité nécessitant abnégation et travail suivi.
Pour ces raisons, on a compilé quelques infos sur cette fameuse compétition pour vous. En 2016, comme en 2011, 2013 et 2015, c’est l’Américain Brian Shaw (dans la vidéo ci-dessous) qui s’est officiellement octroyé le titre d’homme le plus fort du monde avec 53 points cumulés. Toutefois, il l’a emporté de peu sur l’Islandais Hafthor Bjornsson (51 points) qui, lui, a confortablement devancé l’Anglais Eddie Hall et ses 43 unités. L’histoire s’est déroulée au Botswana (Afrique), du 13 au 20 août 2016.
Une semaine, six épreuves
The World’s Strongest Man se déroule chaque année dans un lieu différent depuis son invention en 1977. Il réunit trente des gaillards les plus puissants physiquement du monde. Pendant une semaine, ces derniers s’affrontent à l’occasion de six événements (groupes de défis à découvrir en détails et en anglais ici). Et attention, les inventeurs de ces challenges ont redoublé de créativité et d’exigence, car il ne s’agit pas que de force et d’entraînement assidu. En effet, les professionnels du milieu estiment qu’il faut aussi une certaine dose de talent et d’agilité ainsi que des aptitudes techniques, tactiques et stratégiques.
En conséquence, chaque exercice a été conçu pour forcer le concurrent à repousser ses limites, aussi bien physiques que mentales. Le plus bel exemple d’exploit du World’s Strongest Man est l’Atlas Stones, épreuve signature de la compétition. Elle marque la fin du championnat et achève de départager les meilleurs participants.
Atlas Stones : épreuve phare
Cette épreuve a vu le jour en 1986. En somme, le principe est assez simple. Il s’agit de soulever cinq pierres de forme sphériques dont le poids varie entre 100 et 160 kilos (coucou Obélix). Évidemment, le challenge est loin de s’arrêter là. Chaque gros caillou doit être placé en haut d’une plateforme cylindrique.
Notons que le défi a été corsé au fils des ans. Au départ, il était rare que les colosses parviennent à soulever les cinq balles de roche, pourtant plus légères à l’époque. Dorénavant, et depuis plusieurs années, on s’attend à ce qu’ils soulèvent les cinq poids, qu’ils les placent sur leurs promontoires, et qu’ils se dépêchent de le faire en prime. En effet, la bonne maîtrise du chrono est devenue un facteur de réussite crucial.
Notons que le multiple champion du monde Brian Shaw a eu chaud sur l’épreuve clé en 2016. D’ailleurs, il s’est fait passer devant par le vice-champion islandais. Heureusement pour l’Américain, une deuxième place à cet exercice lui suffisait pour remporter le titre.
Voici le classement final du World’s Strongest Man 2016 (et pour plus de détails, rendez-vous sur cette page) :
Si vous souhaitez tester l’entraînement des Strongmen, contactez-nous et faites appel à un coach sportif spécialisé !
Références :
G. Daddario. (2010). Media, Masculinity, AND The World’s Strongest Man: Exploring Postmodern Sports Programming. Sexual Sports Rhetoric: Historical and Media Contexts of Violence Volume 2 p 129. Consulté sur books.google.fr
Une grande corde épaisse, des mouvements ondulatoires et des muscles saillants. Ce décor vous dit quelque chose ? Vous qui fréquentez les séances avec matériel de HIIT et les box de CrossTraining, cela ne doit pas vous être étranger. On appelle cette activité le rope training ou le battle rope. On traduit ces appellations par : entraînement avec corde ondulatoire ou corde ondulatoire.
L’invention du rope training
L’activité a été mise au point par un drôle de recordman américain nommé John Brookfield. L’homme de 53 ans aux hobbys surprenants se plaît à tirer des semi-remorques sur plus d’un kilomètre, par exemple. Occasionnellement, il s’amuse aussi à frapper un pneu trente fois par minute durant une heure pleine, avec un marteau de vingt kilos… En relevant ce genre de défis, il s’est vu gratifié de plusieurs apparitions dans des shows télévisés et inscrit à diverses reprises dans le Livre Guinness des records.
On imagine bien que pour réaliser de telles prouesses, John Brookfield nécessitait un entraînement spécifique (en savoir plus). C’est en écoutant ses besoins qu’il a mis au point le rope training. La force de cette méthode réside dans le fait que l’effort est continu. À aucun moment on ne bénéficie pleinement d’un élan ou d’une force gravitationnelle qui permettraient au corps de se reposer. C’est-à-dire que lorsque le bras gauche descend, le bras droit remonte. Pour vous aider à vous représenter cela, imaginez-vous soulever une kettlebell au-dessus de votre tête. En enchaînant les levées, vous profitez d’un certain élan. Lorsqu’elle redescend vers le sol, ce ne sont plus seulement vos muscles qui effectuent le mouvement mais la gravité qui attire le poids.
Ce n’est pas le cas lorsqu’on produit des vagues – ou ondes – avec la corde. L’effort est continu et le mouvement reste rapide, ce qui contraint l’individu à un travail de haute intensité.
Comment s’y prendre ?
Il s’agit de travailler sa poigne en plus du reste. Notez que la corde mesure généralement entre 40 et 50 millimètres de diamètre, mesure une dizaine de mètres et peut peser une dizaine de kilos. L’exercice est aussi bien destiné aux hommes qu’aux femmes, aux sportifs assidus en quête de performance qu’aux sportifs du dimanche pour une remise en forme.
On se saisit fermement de la corde, à pleines mains, bras quasi-tendus devant soi et coudes près du corps. Ils doivent être plus bas que les épaules. Quant aux épaules, elles sont en position basse, cage thoracique bien ouverte. Le dos est droit et les jambes sont fléchies, comme pour descendre en squat. On ancre ses talons dans le sol, on sert les abdos, fesses vers l’arrière, et on se sert des mouvements inversés pour s’équilibrer (quand le bras droit claque la corde au sol, le bras gauche la relève).
En rope training, il existe trois grands types de mouvements :
Les vagues en alternance gauche / droite. Le slam, durant lequel on frappe le plus fort possible la corde au sol, en alternance gauche / droite. Le fouet, durant lequel on fait des vagues avec les deux bras simultanément.
Mais il existe de nombreuses variantes à expérimenter. Cela permet de travailler l’ensemble des muscles de façon optimale. Découvrez quelques exemples très bien expliqués dans la vidéo ci-dessous.
Quelles parties du corps sont sollicitées ?
Le rope training est complet et très intense. Il peut constituer un entraînement cardio-musculaire de type High Intensity Inteval Training à lui seul, ou s’inscrire dans un circuit plus complexe. Les mouvements effectués avec les cordes ciblent en premier lieu les muscles des bras, des épaules, du bas du dos ainsi que les abdominaux. Mais ils engagent également les jambes, contraintes d’être fléchies et solidement ancrées au sol.
Cet exercice est une excellente activité cardiovasculaire qui vise à améliorer la résistance du sportif autant que sa force, sa coordination et sa musculation (force fonctionnelle, en opposition à la force potentielle développée avec des machines statiques de musculation). Notez que grâce au rope training, le métabolisme est boosté, ce qui entraîne une consommation de calories importante.
Références :
CJ. Fountaine & BJ. Schmidt. (2015). Metabolic cost of rope training. The Journal of Strength & Conditioning Research Volume 29 Issue 4 pp 889-893. Consulté sur lww.com
D. Ozer, I. Duzgun, G. Baltaci, S. Karacan & F. Colakoglu. (2011). The effects of rope or weighted rope jump training on strength, coordination and proprioception in adolescent female volleyball players. Journal of sports medicine and physical fitness Voume 51 Issue 2 p 211. Consulté sur pubmed.