La boxe birmane (ou Lethwei) : tous les coups sont permis !

Boxe birmane ou Lethwei : les grands principes de ce sport

Des origines de la boxe birmane jusqu’aux temps modernes

La boxe birmane, aussi appelée Lethwei, est un art martial ancestral, qui remonterait aux environs du 10e et du 11e siècle. C’est particulièrement sous le règne du roi Anawrahta qu’il aurait vu le jour. Selon les sources, cela aurait pu être dans un but offensif (à des fins de conquête) ou défensif (pour protéger les terres birmanes). Mais il semblerait qu’il s’agissait également d’un art pratiqué pour le spectacle.

Aujourd’hui, la boxe birmane est un moyen pour les jeunes birmans les plus modestes d’aspirer à une vie meilleure. En effet, quand 1 tiers de la population birmane vit sous le seuil de pauvreté, les combattants reconnus peuvent espérer un niveau de vie plus correct. De quoi les convaincre de quitter leur famille durant plusieurs années, pour s’entrainer en prévision de leur professionnalisation.

Pour cela, ils rejoignent des camps dans lesquels ils vont se former auprès d’anciens combattants et d’autres élèves. Ils y bénéficient d’un programme rigoureux et très exigeant dès un jeune âge. En effet, se démarquer n’est pas une chose facile dans ce milieu, il leur faut donc exceller !

Les règles de cet art martial

La boxe birmane est souvent comparée à la boxe thaï (ou muay thaï), qui est d’ailleurs un peu plus connue. ¹ Et cette comparaison est fréquente pour une bonne raison : ces 2 disciplines ont beaucoup en commun ! En effet, le Lethwei est une boxe pieds-poings. Elle permet les coups portés au moyen des avant-bras, des genoux et des coudes, comme la boxe thaï.

Cependant, elle a aussi des différences majeures, qui lui valent une réputation plus violente encore que celle du muay thaï. C’est en particulier l’ajout de coups de têtes et la pratique mains nues qui lui valent cette réputation. (Si la boxe thaï est l’art des 8 membres, alors la boxe birmane est celle de 9 membres !)
De plus, dans sa version traditionnelle, les combats de boxe birmane ne se concluent que par une victoire par KO ou une égalité. Autrement dit, on ne peut gagner qu’en mettant KO son adversaire !

Toutefois cela vaut pour la version traditionnelle de la boxe birmane (encore d’actualité dans le pays). Mais certaines compétitions plus internationales comme le World Lethwei Championship (WLC) proposent des versions où les points sont comptés. Cela permet de gagner sans KO, une version plus acceptable, qui permet une meilleure expansion de la discipline.
On y retrouve des boxeurs de tous horizons, comme le célèbre canadien Dave Leduc.

La boxe birmane, un sport de combat qui a mauvaise presse

Bien entendu, il existe des risques indéniables liés à la pratique de la boxe birmane traditionnelle. C’est pourquoi nous vous en parlerons plus en détail dans un instant ! Néanmoins, il convient de se questionner sur la réputation de ce sport de combat unique en son genre. Si les règles de base sont effectivement sujettes à controverse, les versions internationales proposent des alternatives plus sécurisées. C’est pourquoi le Lethwei pourrait bien s’avérer bénéfique pour la forme et la santé, s’il remplit certaines conditions…

Les risques liés à la pratique du Lethwei

Vous l’aurez compris, étant donné sa brutalité, la boxe birmane est un sport qui comporte certains risques. Du moins, si elle est pratiquée telle qu’elle existe en Birmanie. Pour contrer ça, certains clubs la proposent en France dans une version plus conforme aux règles de sécurité du pays.

En effet, le Lethwei comporte des risques de commotion cérébrale accrus en comparaison des autres boxes. En effet, puisque c’est le KO qui est généralement recherché, celui-ci y est assez fréquent. Les coups de tête peuvent aussi participer au risque de traumatismes crâniens.

À long terme, ces traumas répétés peuvent avoir un impact très néfaste sur le cerveau. D’où des règles très strictes à la fédération française de boxe par exemple, qui impose des arrêts à chaque KO ² :

• 28 jours pour le premier KO ;
• 84 jours pour le 2e KO si rapproché d’un an ou moins du 1er ;
• 1 an pour le 3e KO si rapproché de 85 jours ou moins du 2ème ;
• Arrêt indéterminé de la carrière du boxeur au 4e KO.

Par ailleurs, d’autres risques de blessures sont accrus pour les combattants de haut niveau. Contusions, ecchymoses, entorses…

Néanmoins, rassurez-vous, en tant que débutant en boxe birmane, vous ne serez pas exposé aux mêmes risques ! Votre coach peut vous proposer une approche sans coups et purement technique du Lethwei. Ainsi, vous pourrez l’expérimenter en douceur.

Les atouts et bénéfices du Lethwei

Même s’il existe de réels risques de blessures pour les amateurs de boxe birmane, la discipline a aussi ses bienfaits ! Ce, en particulier quand le KO n’est pas recherché.

Comme n’importe quelle boxe, elle développe la force, l’endurance, les capacités cardiovasculaires, la coordination… C’est un entrainement très complet pour le corps, mais aussi bénéfique pour l’esprit.
Sa dimension intense favorise de la discipline de la part du boxeur (il faut s’accrocher pour bien l’apprendre). Cela peut servir à gagner en confiance en soi et en rigueur, des qualités utiles dans toutes les strates de sa vie.

Il suffit d’observer la carrure des boxeurs de Lethwei pour constater que cette discipline forge un physique très athlétique. Si vous avez pour but de dessiner votre musculature tout en développant des capacités physiques hors normes, alors c’est un sport qui pourra vous plaire ! Un peu de renforcement musculaire périphérique boostera vos résultats esthétiques et vous aidera à performer.