Le running est pratiqué par un grand nombre de sportifs pour diverses raisons. Pour certains, ce s’agira de s’aérer, pour d’autres, de brûler des calories. Mais aujourd’hui, nous souhaitions vous présenter les limites du running. Car en effet, il en existe quelques-unes que nous pensions importantes à notifier.
Les limites du running sur le plan physique
La course à pied, comme tout autre sport, prend en compte une variable non négligeable : le corps humain. Bien que l’on puisse pratiquer le running quelles que soient nos capacités physiques de départ, certains seront plus avantagés que d’autres dès le départ. La morphologie avantage plus ou moins notre potentiel en tant que « runner ».
Les morphologies longilignes favorisées
Lorsque l’on prête attention aux pratiquants d’athlétisme de haut niveau, on constate qu’ils ont quasiment tous la même morphologie. Ils sont très élancés avec des jambes mais surtout des cuisses très longues. Cette caractéristique leur permet de courir plus vite tout en se fatigant moins que les autres.
Les ischio-jambiers longs sont constitués, en plus grande proportion, des muscles tendineux et membraneux. Ces derniers disposent des mêmes avantages que les tendons, à savoir la capacité à s’étirer et se rétracter sans casser.
Les athlètes ayant ces caractéristiques présentent un mécanisme de course « économe », puisque leurs ischio-jambiers récupèrent et redistribuent l’énergie libérée pour courir.
1ère limite : votre potentiel
Une des premières limites du running concerne donc le potentiel du coureur : plus vos jambes seront courtes, plus vous vous fatiguerez pendant votre course. Du renforcement musculaire spécifique à la course à pied permettra d’amoindrir cette faiblesse.
Par ailleurs, le running présente des risques de blessures non négligeables. Les individus aux morphologies longilignes se font le plus souvent des élongations aux ischio-jambiers ; les amateurs de football doivent connaître cela.
Les morphologies aux jambes plus courtes sont plus sensibles au niveau des genoux. Il est fréquent que les genoux soient fragilisés par une retombée brusque au cours de la course. En effet, alors que les longilignes auraient quasiment l’air de « flotter », les brévilignes émettent plus de puissance avec leurs jambes.
Course et renforcement musculaire sont ainsi à associer pour éviter toute blessure d’usure.
Les limites du running en termes d’efficacité
La course à pied à rythme modéré permet de dépenser des calories grâce à une activité physique à thermogenèse élevée. Cependant, de nombreux articles et études sur le sujet ont démontré que le corps s’adapte très facilement à ce stimulus (en savoir plus).
Plus on est habitué, moins on est efficace ?
On dénote un lien de corrélation important entre la durée (ou « longueur ») d’une course et l’énergie que vous allez dépenser : il est malheureusement
inversement proportionnel. Donc plus vous courez, moins vous utilisez de calories par unité de course que vous avez choisie.
Le cœur s’habitue à l’intensité de vos entraînements cardiovasculaire. Le cardio aura par ailleurs pour effet d’abaisser votre rythme cardiaque au repos. Bien que cela puisse vous paraître étonnant, le nombre de battements de cœur est corrélé avec votre métabolisme basal.
Néanmoins, nous ne prenons ici pas en compte les sportifs confirmés et de haut niveau, étant donné qu’un pourcentage de masse musculaire élevé fausse les repères généraux.
Lorsque l’on désire plus de précisions, on met en parallèle le poids de la personne, sa composition corporelle et sa fréquence cardiaque. On obtient alors une valeur estimée de son métabolisme basal.
Donc un individu très léger avec 40 à 50 battements par minute aura en réalité un métabolisme basal faible. Par ailleurs, un rythme cardiaque faible signifie que vous êtes très endurant. Vous êtes donc habitué aux efforts longs et donc, à moins d’augmenter l’intensité, vous devrez augmenter la durée de vos sessions pour continuer à progresser.
2ème limite : l’efficacité
C’est la raison pour laquelle la deuxième des limites du running que nous vous présentons est la limite physique. Vous n’obtiendrez pas de bons résultats pour un changement de composition corporelle si vous ne faites que du running. Il est nécessaire d’y ajouter du renforcement musculaire.
Les limites du running sur le plan métaboliques
La baisse de l’efficacité du running à vous faire brûler des calories et gagner du muscle vient en réalité d’autre chose. Lorsque l’on fait des exercices cardio-vasculaires « longs » (LISS : Low Intensity Steady State), on utilise le substrat graisseux comme source d’énergie.
Même si, au cours de la journée, nous fonctionnons essentiellement sur de l’énergie oxydative (car elle est toujours disponible), l’organisme fonctionnera mieux si on lui fait utiliser du glucose.
Sucre contre gras, faut-il faire un choix ?
L’oxydation des acides gras que vous « portez » sur vous est donc le principal moteur de la course à pied lorsqu’il s’agit de fournir de l’énergie en continu. Cependant, sur le long terme, cela peut affaiblir votre thyroïde. Cette dernière a pour substrat privilégié le sucre (comme nous tous non ?).
3ème limite : le métabolisme
Une activité métabolique basée sur l’oxydation des acides gras, et non plus sur le glucose, entraîne une diminution de l’activité thyroïdienne. Le métabolisme basal est revu à la baisse ; votre corps va négliger l’utilisation des sucres au profit du stockage du gras.
Changer sa source d’énergie
Ne prenez pas peur tout de suite ! Cela paraîtrait aberrant de vous dire que vous allez prendre du poids en brûlant des calories. Par contre, si vous épuisez votre thyroïde en ne faisant que du cardio de longue durée, il est possible que vous stockiez un peu plus de gras.
Votre organisme le stocke, parce qu’il sait que vous allez le consommer à nouveau lors de votre prochaine séance. Nos habitudes ont des répercussions importantes sur notre organisme, car il s’adapte à tout ce à quoi nous le confrontons.
Nous connaissons tous quelqu’un qui mange énormément de sucre mais reste svelte et tonique. En réalité, cela signifie que sa thyroïde a une activité métabolique très importante et donc que tout le sucre consommé est utilisé comme énergie.
Nul besoin d’arrêter le running néanmoins ! Il suffit de ne pas trop en faire au cours de la semaine et tout devrait bien se passer ! Remplacez certaines séances par du HIIT qui permettra de relancer votre métabolisme !
Les limites du running en termes de motivation
La limite ultime en course à pied reste votre motivation. A quoi bon parler d’effets sur le long terme si vous décrochez par manque de motivation, au bout d’un mois à peine. Si vous êtes dans cette situation, un coach personnel vous sera hautement bénéfique. En plus de tous ses conseils, il vous apportera un soutien moral incomparable.
Pour certains d’entre nous, le sport n’est pas une véritable passion mais un besoin pour décompresser ou rester en forme. Il leur est donc parfois nécessaire d’avoir quelqu’un à leur côté pour les conseiller et les aider à garder le cap !
L’aspect ennuyeux de la course à pied
Le running peut, en effet, paraître rébarbatif si vous courez toujours au même endroit, dans les mêmes conditions, et suivant les mêmes types de séances. Si vous ne courez pas spécialement par passion de la course, il va falloir que vous intégriez des variantes dans votre planning d’entraînements
4ème limite : votre motivation
Maintenir une forte motivation passe par deux choses. Il faut en premier lieu casser la routine en intégrant un autre style de course ou de séance. Et si cela ne fonctionne pas, prenez un coach sportif pour booster votre motivation !
Comment garder la motivation ?
Testez le fractionné pour changer de la course en continu. Utilisez la course comme un élément de circuit training et faites quelques exercices au poids de corps (pompes, planche…) sur votre chemin. Ou bien changez tout simplement d’endroit pour courir à chaque sortie running ! En clair, faites varier votre entrainement.
Si vous habitez dans une région qui vous le permet, testez le running sur des chemins de forêt balisés. Les bords de mer peuvent aussi faire l’objet d’un parcours du combattant au vu de la difficulté à courir dans le sable !
Dans un second temps, il faut toujours noter les progrès que vous faites et garder en tête l’objectif que vous vous étiez fixé en commençant la course à pied. Pourquoi avez-vous commencé ? Avez-vous déjà atteint votre objectif ?
Cependant, nous comprenons tout à fait que certains puissent être intéressés par une compétition et que leur préparation à la course passe par des entraînements semblables. Si tel est le cas, Ownsport vous permet de trouver un coach sportif qui saura allier efficacité et motivation sur le long terme !
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