coach sportif
CONTACT
x

5 jours de conseils gratuits pour s'entrainer comme un pro

L’entraînement d’endurance cérébrale (BET) : le guide !

Illustration sur la méthode d'entraînement d'endurance cérébrale avec un masque.

Le Brain Endurance Training, voici une méthode qui fait depuis peu parler d’elle ! Tantôt sur le devant de la scène dans le domaine de la préparation physique, parfois citée dans les médias comme une technique propice aux seniors…
Qu’en est-il vraiment ? Est-ce que cette méthode fonctionne ? Pour qui et de quelle manière ? On vous éclaire sur son fonctionnement !

Quels sont les objectifs du Brain Endurance Training ?

Augmenter la tolérance à la fatigue mentale

Le 1er objectif de l’entraînement d’endurance cérébrale est l’amélioration de la performance athlétique.

En effet, la fatigue mentale progressive, qui survient lors des exercices d’endurance, diminue l’efficacité de l’entrainement. Apprendre à tolérer cette fatigue permet donc d’éviter une baisse de la performance !
Des recherches ont ainsi conclu que les athlètes qui optaient pour le Brain Endurance Training voyaient leurs performances d’endurance augmenter de 25% 1. (Contre 12% pour un autre groupe d’étude qui pratiquait l’entraînement seul uniquement.)

Globalement, ceux qui optent pour le BET ont ensuite moins besoin de fournir des efforts mentaux pendant qu’ils pratiquent leur sport.

En améliorant la tolérance du sportif à la fatigue mentale, on diminue aussi le risque de blessure. Et oui, c’est un constat qu’il est facile de faire : plus on est fatigué, plus le risque de se blesser augmente ! La vigilance baissant, les gestes effectués sont moins précis, et l’on est moins attentif à son environnement. Alors mieux on gère sa fatigue, moins on s’expose à un tel danger.

Améliorer la gestion de situations de stress

Mais l’amélioration des fonctions cognitives ne s’arrête pas qu’à la question de la fatigue mentale ! Ça concerne aussi la gestion du stress.

Car si les athlètes sont capables d’une meilleure concentration mentale, cette capacité peut s’avérer cruciale en situation de stress. Typiquement, c’est un bon moyen de se focaliser pleinement sur son activité sportive lors d’une course ou d’une compétition. Cela permet d’accélérer la prise de décision et de performer à son maximum malgré les enjeux.

Comment fonctionne le Brain Endurance Training ?

Un homme réalise son entraînement à la course à pied.
Pendant ou après l’entraînement physique, la méthode BET revêt plusieurs aspects !

Il existe principalement 2 types d’entraînement d’endurance cérébrale :

  • Le BET dissocié ou pré-entrainement / post-entrainement : Il consiste à réaliser des tâches cognitivement exigeantes avant ou après l’exercice. C’est en général pour une durée de 20 à 30 minutes.
  • Le BET associé ou simultané : Celui-ci se réalise en même temps que l’exercice physique.

Le BET dissocié a pour atout de pouvoir se déployer pour plus d’exercices que le BET associé. En effet, si l’exercice nécessite déjà un travail cognitif important, alors en rajouter peut desservir l’athlète.
En revanche, le BET associé est particulièrement intéressant pour bien déployer l’effort dans le contexte de la fatigue mentale. Simplement, il s’adapte mieux à des exercices moins « lourds » cognitivement.
Par conséquent, il n’y a pas forcément de méthode privilégiée. Les deux sont pertinentes, mais doivent se déployer au bon moment pour que le sportif en profite vraiment !

Concrètement, ça donne quoi ?

Une personne résouds des casse-têtes.
Le Brain Endurance Training, plus que de simples casse-têtes !

Mais alors, qu’elle forme prend l’entraînement d’endurance cérébrale ? Et bien différentes capacités sont mises à l’épreuve. Par exemple les suivantes :

  • Mémoire de travail : Une mémoire court terme utile pour trouver et retenir des informations temporairement.
  • Mémoire auditive : Celle liée au son, qui permet d’associer un bruit à sa source, ou de se rappeler quelle chanson est liée à quel artiste.
  • Mémoire spatiale : Il s’agit de la capacité à s’orienter et à se remémorer ce qui compose son environnement
  • Mémoire visuelle : L’aptitude à retenir des informations visuelles telles que des images, du texte ou des visages !

Dans le cadre du BET, il va donc s’agir de différents exercices mentaux liés à ces facultés. Ceux-ci varieront bien sûr, selon s’ils sont exécutés en même temps que l’exercice ou en différé.

Par exemple, pour travailler la mémoire de travail ainsi que la mémoire visuelle, on peut s’entrainer à retenir une combinaison de mots de plus en plus longue. Ces mots peuvent apparaître à l’écrit, ou sous forme d’image (« arbre » ou la photo d’un arbre). On peut aussi développer sa mémoire auditive par la même occasion, en énumérant les mots verbalement.
Côté mémoire spatiale, la course d’orientation est l’association par excellence du sport et du travail cognitif ! Elle demande une bonne capacité d’analyse de l’environnement, et développe la faculté à se repérer dans l’espace.

Une méthode pour les athlètes, mais pas que !

Le premier public intéressé par le Brain Endurance Training est bien celui des athlètes. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui sont au cœur de la grande majorité des études sur cette méthode d’entrainement. En effet, le BET est un outil qui vise à améliorer les performances en endurance en tout premier lieu. Il rentre dans le domaine de la préparation physique, et n’est pas très connu du grand public.

Pourtant, cette méthode visant à la résilience contre la fatigue mentale peut aussi bénéficier à bien d’autres profils !

Le Brain Endurance Training pour les seniors

En premier lieu, ce sont les seniors qui ont tout intérêt à s’essayer à cette technique ! En effet, avec l’âge, ils peuvent voir leurs performances cognitives affectées. Or, pratiquer une activité physique est reconnu comme un bon moyen de lutter contre ce phénomène. Il en va de même pour les exercices mentaux, qui sont au cœur de l’entraînement d’endurance cérébrale.

Par conséquent, ce peut être un bon moyen de prendre soin de sa santé physique et mentale. Et ainsi, préserver sa mobilité, son autonomie et sa vivacité intellectuelle !

Soulager la fatigue liée aux métiers cognitivement exigeants

Par ailleurs, un autre public peut particulièrement bénéficier des bienfaits du BET : ceux qui sont confrontés à une forte fatigue mentale. Il s’agit principalement des personnes dont le quotidien implique une activité cérébrale intense. Les métiers soumis à une concentration continue sont donc concernés, tout comme les étudiants en période de révision.

Suivre la méthode du Brain Endurance Training les aidera à développer leur résilience face à la fatigue mentale. Et cette fois, non pas à des fins de performances physiques, mais plutôt intellectuelles ! Les efforts cérébraux prolongés seront ainsi mieux vécus et plus efficaces.

L’entraînement d’endurance cérébrale pour se déstresser

Enfin, puisque la gestion du stress fait aussi partie des bénéfices de la méthode d’entrainement, les personnes touchées par ce dernier sont concernées. Il peut s’agir de celles qui pratiquent un métier soumis à des situations de stress prolongé : pompiers, militaires, urgentistes, etc. Ou, tout simplement, des personnes qui souffrent du stress à cause de maladies comme le trouble anxieux ou la dépression.
Le Brain Endurance Training serait ainsi une piste pour prendre soin de sa santé mentale !

Bien sûr, cela demande toutefois que le degré de difficulté de l’exercice cognitif soit bien adapté. Un travail mental trop élevé pouvant aussi être source de frustration (quand on arrive pas à résoudre un problème par exemple).

En clair, le Brain Endurance Training est une méthode d’entraînement cognitif ayant pour but la meilleure gestion de la fatigue mentale et du stress ! Elle s’applique et est principalement déployée dans le cadre de la performance sportive. Toutefois, elle s’adresse plus largement à tous les publics qui peuvent être concernés par ces deux contraintes mentales.

Références :

  1. Dallaway, N., Lucas, S., Marks, J., Ring, C., « Prior brain endurance training improves endurance exercise performance », European Journal of Sport Science, Vol. 23, Issue 7, 2023, pp. 269-1278. Disponible sur pubmed.

Nos autres articles sur la préparation physique :

Publié le

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *