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La sieste, l’allié santé du sportif

La sieste n’est pas l’apanage des fainéants, c’est la force des actifs. Et si elle commence à devenir moins taboue dans les entreprises françaises, il y a encore du chemin à faire. Au Japon par exemple, un grand nombre de sociétés incitent les employés à faire un somme, et cela ne date pas d’hier. C’est aussi le cas en Chine et en Amérique. Pour quelles raisons ? Parce que cette pause permet à l’organisme de se régénérer et d’être performant une journée durant. C’est l’un des meilleurs outils naturels pour mener de front vie professionnelle, familiale et de prévention des blessures liées au sport.

Une jeune femme sportive fait la sieste sur l'herbe.
Sieste en extérieur

La sieste récupératrice, un appel du corps

« Ce qui fait la particularité de la sieste, c’est que c’est une demande de mise au repos plutôt cognitive et cérébrale, dont on sait qu’elle touche presque tout le monde. Notamment avec les baisses d’attention, les erreurs, les diminutions de temps de réaction dans la journée. Or la sieste répare ces phénomènes », souligne le professeur Damien Léger, chef d’unité du Centre du sommeil et de la vigilance de l’hôpital l’Hôtel-Dieu de Paris.

Les recherches de Michel Tiberge, neurologue au centre du sommeil de Toulouse, appuient cette idée. « L’être humain est génétiquement programmé pour avoir tendance à s’endormir vers 14-15 heures », relate-t-il. Ce phénomène n’est donc pas la conséquence de la digestion ni celle d’un entraînement costaud, même si cela consomme une dose certaine d’énergie.

Sieste et micro-sieste

Les diverses études scientifiques menées sur le sujet montrent que la sieste standard est la plus récupératrice. Elle dure entre vingt et trente minutes et ses effets positifs sont immédiats. Elle correspond aux deux premiers stades du sommeil lent et permet d’éviter l’état léthargique que l’on ressent après une longue sieste. En dépassant la demi-heure, on entame un cycle de sommeil de 90 minutes que l’on interrompt péniblement.

Pour ceux qui ne disposent pas de ces trente ou vingt minutes, il existe un outil idéal : la micro-sieste. « Elle consiste à changer de rythme, faire une coupure, respirer tranquillement, et comporte rarement du sommeil. C’est une sorte de relaxation profonde », informe Damien Léger. Pour ce faire, il convient de trouver un lieu calme, de se débarrasser des vêtements qui serrent, puis de reposer sa tête et tous ses membres, les yeux clos. Avec un peu d’entraînement au lâcher-prise sur commande, on peut profiter des bienfaits de cette sieste flash en deux minutes.

Deux personnes font la sieste près d'une fontaine.
Faire la sieste au soleil

Autre solution, sorte d’entre-deux : la sieste de dix à quinze minutes. Elle suffit à améliorer la vigilance, l’humeur et la vigueur. Et si elle est moins efficace sur la régénération des fonctions cognitives et de la mémoire qu’une sieste standard, elle procure un réel mieux-être.

Quels effets ?

Au centre du sommeil et de la vigilance de l’hôpital l’Hôtel-Dieu de Paris, on considère la sieste comme un traitement non médicamenteux à privilégier. Le fait est que les Français manquent souvent de sommeil (plus d’info), selon les travaux de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Et cela engendre des troubles parfois sévères.

Stress, fatigue, sautes d’humeur, hausse de la tension artérielle, baisse d’immunité et manque de concentration peuvent résulter d’une dette de sommeil, sans que l’on s’en aperçoive vraiment. Une bonne sieste pratiquée régulièrement permet de réparer ces désordres sans prise de substances stimulantes ou médicaments non nécessaires à l’organisme (caféine, vitamines, compléments alimentaires, etc.). Et cela fera plaisir aux adeptes du sport qui aiment respecter et honorer leur organisme.

Autre point important : en « rafraîchissant » le cerveau, la sieste dynamise les capacités intellectuelles ainsi que la créativité. Elle « libère notre génie intérieur », affirme Bruno Comby dans son ouvrage L’éloge de la sieste. Cette pause permet aussi à nos méninges de faire le tri parmi les nombreuses informations ingurgitées et de cette manière, elle consolide la mémoire. Cette particularité est aussi bénéfique au coaching sportif : elle permet d’augmenter les performances via la mémoire musculaire et nerveuse

Références :
  1. J. Waterhouse, G. Atkinson, B. Edwards & T. Reilly. (2007). The role of a short post-lunch nap in improving cognitive, motor, and sprint performance in participants with partial sleep deprivation. Journal of sports sciences Volume 25 Issue 14 pp 1557-1566. Consulté sur tandfonline.com
  2. AW. Blanchfield,TM. Lewis-Jones, JR. Wignall, JB. Roberts & SJ. Oliver. (2018). The influence of an afternoon nap on the endurance performance of trained runners. European journal of sport science Volume 18 Issue 9 pp 1177-1184. Consulté sur tandfonline.com

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