Un humain, un chien, une course à pied. On appelle cela le canicross. Vous l’avez cette image du maître au sol, traîné par son chien dont il a totalement perdu le contrôle ? Eh bien c’est justement ce qu’il faut éviter. L’idée pour rendre la course et le cardio plus fun, c’est de courir en équipe avec son fidèle compagnon, le plus vite possible.
À tous les défenseurs de nos amis les bêtes : pas de panique. Il est crucial de respecter l’allure de l’animal, qui doit d’ailleurs courir devant le maître. Chez Ownsport, nous avions envie de mettre en lumière cette discipline encore peu connue du grand public. Dans ce binôme particulier, chacun est le coach sportif de l’autre. Pourtant, les deux protagonistes ne parlent pas le même langage.
Le b.a.-ba du canicross
Ce sport canin est inspiré des courses d’attelage de chiens de traîneaux. Une pratique dont les premières traces remontent au 19e siècle. Puis, la course d’attelage a petit à petit gagné l’Europe jusqu’à être reconnue par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, en 1984. Elle a trouvé son public et a donné naissance à diverses disciplines comme le bike-joering (ou cani-VTT), le canicross, le ski-joering ou encore le canimarche. Il existe un grand nombre de sports dérivés listés sur le site de la Fédération française des sports de traîneau, de ski/VTT-joering et de canicross.
Pour revenir sur ce dernier exercice, puisque c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui, notons qu’il associe le chien et l’humain lors d’un cross de 5 à 10 km en zone forestière. Évidemment, ce n’est pas une promenade de santé. L’objectif est de passer la ligne d’arrivée avant les autres. Il n’est donc pas rare de voir débouler les binômes à 25 km/h…
Quel matos en canicross ?
L’homme et l’animal sont animés par un effort commun et unis physiquement par une longe élastique de 2 mètres. Du côté du bonhomme (ou bonne femme), la longe est attachée à une ceinture lombaire ou sous-cutale prévue pour amortir les chocs lors des accélérations de l’animal. Elle est reliée au chien via un harnais, de manière à ce qu’il puisse tracter son acolyte bipède sans s’étrangler.
Le respect du copain à poils est placé au cœur de la course. Il doit d’ailleurs se trouver devant son maître en permanence. Ce dernier doit coller à l’allure du chien ou le ralentir s’il va trop vite. En revanche, si l’animal ralentit de lui-même ou a besoin de s’arrêter, on s’y plie. Le règlement du Canicross interdit formellement de tirer le quadrupède et de le forcer à courir. Un tel comportement est susceptible d’entraîner la disqualification immédiate du duo.
La course avec chien, pour qui ?
Le participant humain peut être un homme ou une femme, dès lors qu’il a sept ans révolus et possède un certificat médical assurant son aptitude à l’effort physique. Pour les plus jeunes, il existe des parcours plus courts, de 2 ou 4 km. Selon la corpulence de l’enfant, un adulte peut être attaché au binôme pour plus de sécurité.
Quant au spécimen canin, peu importe s’il est de race ou pas, s’il est doté ou pas d’un pedigree. Il doit simplement avoir au moins 12 mois, être identifiable grâce à un tatouage ou une puce électronique et doit être vacciné contre la maladie de carré et la rage (selon que le département où se déroule la course est à risque ou non, à vérifier dans le règlement de l’épreuve). Notez qu’un contrôle vétérinaire a systématiquement lieu avant le cross.
Il est évidemment recommandé de savoir diriger son compagnon à quatre pattes et de cultiver une excellente complicité avec ce dernier. Il est également préconisé de faire participer un chien sociable et calme, pour le bien de l’entourage ce jour-là.
Pour vous faire une idée en images de ce qu’est le Canicross, visionnez donc la vidéo suivante. On y voit évoluer les Français Anthony Le Moigne et Phoenix, doubles champions du monde de la discipline :
Enfin, voici un sympathique reportage où Antony Le Moigne évoque l’entraînement du canidé-meilleur ami :
Besoin d’un coach sportif pour préparer cette course avec votre compagnon à quatre pattes ? N’hésitez pas à nous contacter !
Références :
- S. Merchant. (2019). Running with an ‘other’: landscape negotiation and inter-relationality in canicross. Sport in Society. Consulté sur tandfonline.com
- P. Lafuente & C. Whyle. (2018). A retrospective survey of injuries occurring in dogs and handlers participating in canicross. Veterinary and comparative orthopaedics and traumatology Volume 31 Issue 5 pp 332-338. Consulté sur researchonline.rvc.ac.uk
Juste magnifique bravo a vous 2