Une cage, du public et deux combattants à mains quasi-nues dans l’arène chauffée à blanc. C’est de cette manière qu’on plante le décor d’un combat de Mixed Martial Arts, abrévié en MMA. Si les compétitions de ce sport de combat très complet en terme de préparation physique sont prohibées en France, elles font un carton dans un tas d’autres pays parmi lesquels les États-Unis. Toutefois, dans l’Hexagone, on laisse le droit aux passionnés de s’entraîner avec un coach sportif et à la Commission française de Mixed Martial Arts (CFMMA) d’exister. Coup d’œil sur une zone sombre.
Le MMA, pour le spectacle
Le MMA, traduit en français par « arts martiaux combinés », est aussi connu sous le nom de free fight ou combat libre. Quatrième sport le plus regardé aux États-Unis après le baseball, le football américain et le basket, il gagne du terrain depuis une dizaine d’années. Ainsi, l’Ultimate Fighting Championship (UFC) est la plus grande organisation d’arts martiaux mixtes au monde. Son siège se trouve à Las Vegas, dans l’État du Nevada. Puissante et fédératrice, elle remplit des salles plus grandes que le Palais des sports de Bercy aux quatre coins du globe. Alors la Chine, le Japon, le Brésil, la Suède, les États-Unis (of course), et bien d’autres se sont pris au jeu. Ainsi que la France, où l’on compte approximativement 50 000 pratiquants.
L’une des grandes spécificités du Mixed Martial Arts est de mélanger lesdits arts. Donc boxe anglaise, boxe thaïlandaise, judo, lutte ou encore jujitsu brésilien sont autant d’ingrédients qui contribuent à rendre ce sport riche, complexe et pour certains, effrayant.
Dans les faits
Le combat passe par différentes phases. D’abord il se déroule debout à distance, puis en corps à corps et enfin au sol. Trois rounds de cinq minutes sont entrecoupés d’une minute de pause. Lors d’une compétition dont l’enjeu est une ceinture (sacre d’un champion dans sa catégorie), on compte cinq rounds de cinq minutes.
Gants style mitaines, pieds nus, short et protège-dents constituent la base de l’attirail consacré du MMA. Ensuite, les hommes se montrent torse nu et portent des coquilles (il en existe pour femmes également). Alors que de leur côté, les femmes portent des protège-poitrines couverts d’une brassière de sport. Comme dans d’autres sports de combat, les participants s’affrontent par catégories de poids.
Sont autorisés les coups de pieds, de genoux, de poings, de coudes (dans certains États, pas en France). De même que les projections, les soumissions, les clés de bras et de jambes, et les étranglements. De fait, la rencontre se déroule dans un octogone grillagé, point de décor qui rebute pas mal de non-initiés. Pourtant, il n’est pas uniquement là pour l’allégorie bestiale qu’il implique. Effectivement, il est bien utile et sécuritaire en ce qu’il empêche les adversaires de tomber hors du ring lors des coups, prises et projections. Les typiques cordes de ring ne permettent pas cela.
Règles strictes et coups interdits
Si les compétitions de MMA sont interdites en France, c’est parce que sa réglementation a été – et est toujours – longue à mettre en place et à unifier. Il rappelle un peu le pancrace, sport olympique le plus populaire de la Grèce antique, dès 648 avant J.C. À l’époque, il faut dire que les duels duraient des heures et que tous les coups étaient permis, ou presque. Seules les morsures et les frappes aux yeux étaient proscrites. Le jeu s’arrêtait lorsque l’un des guerriers tombait inconscient, ou qu’il mourrait, tout simplement.
Évidemment, cela ne se passe pas de la même manière dans le Mixed Martial Arts actuel. Sous l’égide de la Fédération internationale et des Fédérations nationales qu’elle rassemble, il est régi par un grand nombre de règles qui tendent encore à évoluer, et une liste de coups strictement interdits. On peut citer les plus évidents comme les coups aux parties génitales, aux yeux, l’insertion d’un doigt dans un orifice, les coups à un adversaire au sol, les coups donnés par derrière, les pincements et griffures, etc.
Vers une acceptation du MMA en France ?
Sur le territoire français, seuls les entraînements et les compétitions de niveau amateur sont autorisés. En effet, un certain vide juridique persiste toujours autour de la légalisation de ce sport, mais rien n’empêche sa pratique. Au vu de l’engouement qu’il suscite, la CFMMA a fait en sorte d’organiser les premiers états généraux du sport en France. Le but est d’apaiser la réputation sulfureuse de ce sport, le rendre transparent et enfin accepté. Une mission parlementaire a permis de dresser le bilan de la discipline. La Fédération Française de Boxe se chargera donc d’accompagner le développement du MMA en France pour les prochaines années !
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Un échantillon de nos coachs de MMA
Références :
- GJ. Buse. (2006). No holds barred sport fighting: a 10 year review of mixed martial arts competition. British journal of sports medicine Volume 40 Issue 2 pp 169-172. Consulté sur bmj.com
- M. Delalandre & C. Collinet. (2012). Le mixed martial arts et les ambigüités de sa sportification en France. Loisir et Société/Society and Leisure Volume 35 Issue 2 pp 293-316. Consulté sur tandfonline.com
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Sympa, ça donne envie d’essayer !
C’est vraiment dommage que la France refuse encore de légaliser le MMA c’est hyper complet et pas plus violent que la thai ou le shidokan